Mon Amour de l'An 2000 Georges Réveillac

 

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Courriers des lecteurs

Mardi 28 août 2012

Derniers commentaires sur Alexandrie Online

Commentaire de gramophone de Nestor Elias Ramirez Jimenez

"Des facteurs tel que le milieu (industrie automobile) éducation ( connotation cartesienne) le temps (très occupé) auraient fait de moi un passionné de litterature nemotechnique; quoi que toujours à tendance romantique (poèmes à mes conquêtes du cœur) voilà que cette œuvre me prend tel une vague inattendu, tout en me déstabilisant au point de me faire changer d'avis en matière de goût littéraire, un texte qui je déguste avec le plaisir de l'enfant devant une délicieuse glace où le seul fait de savoir qu'il y a une fin donne envie de consommer avec une parcimonie qui chercherait à prolonger le plaisir de la lecture."


Commentaire de Nad (Nantaise)

"Je me suis attachée au récit de ces similitudes, comme s'il s'agissait d'un vécu... extrait d'une histoire vrai, c'est bien l'impression que cela donne. La fin m'a un peu déçue et j'ai, du coup, apprécié d'avoir une annotation sur la version originale. Cette lecture reste pour moi très originale et vaut le détour !"


Commentaire de Janik Pilet (Professeur d'université, docteur ès sciences, physicien généraliste, cofondateur d'une école universitaire d'ingénieurs)

"Je suis assez globalement d'accord avec les idées philosophiques développées par l'auteur. En particulier sur l'existence d'une certaine forme de conscience universelle, dont nous faisons partie, entre autres. Et aussi sur le fait que nos consciences individuelles lui permettent de porter un regard "extérieur" sur elle-même. Je partage également ses sentiments à l'égard de la beauté et de ses idéalisations : Les fées, déesses, anges, nymphes, ondines, elfes, sylves et autres fascinantes dames. Par contre je note ce qui me paraît être une légère sous-estimation de l'intelligence animale.
Mes critiques iront plutôt vers la forme. Tout d'abord, la préface est peu attirante et risque de décourager le lecteur à force de vouloir le prévenir de ce qui l'attend. Le début est plus attrayant. Cependant, cet énorme pavé de plus de 450 pages est plutôt indigeste. Personnellement, la vision philosophique de l'auteur m'a plus intéressé que son autobiographie détaillée dans laquelle je ne reconnait pas l'intérêt d'un véritable roman. Cette vision aurait gagné à être déconnectée du "roman" et à être elle-même présentée de manière plus condensée.
De façon plus anecdotique, je trouve disgracieux le nom de Mômmanh donné à la nature, et sa répétition systématique assez fatigante."

Mardi 28 août 2012

Georges Réveillac a écrit :

Le nombre des téléchargements va croissant. En 1981, on ne trouvait « Mon Amour » que sur le site d'Alexandrie Online; il était téléchargé 10 fois par mois. Maintenant, ses deux versions ensemble réalisent un total de 100 téléchargements mensuels. Et la progression continue, comme s'il y avait un effet de bouche à oreille.

Si j'y ajoute toutes les pages qui présentent ma Théorie de la Lutte pour l'Existence, sous une forme ou une autre, on atteint une moyenne de 260 par mois.

Dimanche 12 septembre 2004

Erwan Corre a écrit :

« C'est avec plaisir que j'ai découvert votre ouvrage sur le net. Il m'a passionné, par tous les thèmes qu'il aborde et la manière dont vous les "auscultez". J'ai aimé l'humour et la bonne humeur qui le traverse ce qui en rend la lecture encore plus agréable. J'espère qu'il trouvera un large auditoire comme il me semble le mériter. Je vous encourage aussi pour continuer vos recherches. »

Lundi 20 mars 2006

Deux membres d'Alexandrie Online ont écrit :

Mon ouvrage est publié également sur Alexandrie Online, site d'édition libre en ligne (http://www.alexandrie.org) où il a connu un certain succès. Deux membres d'Alexandrie Online ont pris la peine d'en faire la critique. Voici leurs propos.

MESSAGE 4465 DU FORUM DE DISCUSSION

Nom du forum : Forum Bibliothèque
Fil de discussion : Mon Amour de Georges Réveillac
Emetteur du message : Becdanlo
Message posté le : 08-10-2005 18:27

"J'en ai mis du temps à lire ce livre (sourire) c'est aussi qu'il ne se laisse pas aborder si facilement queça et qu'il est surtout très long (376 pages). C'est quoi l'histoire ? Une histoire d'Amour ! Une histoire d'Amour mais pas n'importe laquelle ! Celle de Georges Réveillac l'auteur et de Jeanne sa compagne... et d'un troisième personnage Mômmanh !
Là, il faudrait expliquer ce qu'est Mômmanh, une théorie de l'existence, qui je vous l'avoue, m'a terriblement ennuyé. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai eu tant de mal à avancer au début : cette perpétuelle volonté pédagogique pour nous expliquer cette théorie. Exemple :« Ne trouvez-vous pas merveilleux que l'on voie la mer dans les yeux de maintes femmes ? ... en nous inscrivant la mer dans les yeux de l'aimée, la conscience infirme de Mômmanh veut sans doute nous rappeler que la femme est source de vie, à l'instar de l'océan originel. »
(page 37)

J'ai été beaucoup plus fasciné par le « vécu » de ce couple qui était, par ailleurs, communiste :
« Et ces camarades que nous (Jeanne et moi) avons tant aimés, ceux qui ont trouvé en eux-mêmes des ressources insoupçonnées, qui ont donné tout leur temps, leur énergie, leur amour, et jusqu'à leur vie ! dans l'épopée communiste, ces braves vont-ils devenir des damnés de l'Histoire ?...
Certainement pas ! Ils porteront la charge de leurs erreurs, mais ils porteront aussi le mérite d'avoir essayé. En voulant nous bâtir un monde pour l'avenir, ils ont mis le feu à la maison. Pendant ce temps, certains de leurs frères s'employaient exclusivement à faire fructifier leurs propres biens .
Honneur à ceux qui se lèvent pour nous sortir des sables mouvants. A force d'essayer, nous finirons bien par y arriver. »
(page 90)
Je suis entièrement d'accord avec ça !
Et puis quand même, il y a cette histoire de couple avec ses bonheurs mais aussi son enfer qui est raconté sans aucune complaisance, ainsi leur premier voyage d'amoureux en Autriche:
« L'amour, même celui des crapules, se nourrit souvent de substances belles et bonnes : le nôtre aurait dû se régaler, croître et se fortifier car l'Autriche lui offrait de délicieux repas. Au lieu de cela, malade, il refusait les aliments et il s'étiolait de jour en jour... »
Puis c'est un séjour comme enseignant en Afrique. Là, petit crise de conscience « rigolote » car les coopérants ont l'habitude d'employer des boys :
« La perspective d'employer un boy me mettait dans l'embarras. Nous, les camarades venus pour aider les Noirs à briser les dernières chaînes du colonialisme, nous qui voulions que l'égalité naturelle des hommes s'exprime concrètement dans le monde entier, nous n'allions quand même pas, esclaves de notre égoïsme, trahir ce qu' il y a de meilleurs dans le communisme !... »
Enfin il y aura le drame : la perte de leur fille Estelle qui est « incompréhensible » !
C'est à partir de ce drame que le couple va se reconstruire mais avant ça, il aura fallu faire l'inventaire de tous les dégâts !
Ce qui m'a intéressé dans ce livre c'est, tout à la fois l'histoire d'un couple, comment il a pu tenir malgré tous ses conflits mais surtout comment leur idéologie communiste a pu évoluer à travers l'histoire de ces cinquante dernières années. Parlant des parents communistes de Jeanne, Georges dira : « Ils étaient intelligents et généreux, avant tout. Et ils ont fait avancer l'histoire vers le développement des capacités humaines, même s'ils se sont lourdement trompés. Elle (Jeanne) veut qu'ils entrent dans la postérité tels qu'ils étaient vraiment, et non tels que les idéologies concurrentes les ont défigurés. »

C'est très bien écrit, Georges Réveillac n'est pas enseignant pour rien, mais je lui laisse volontiers sa théorie de Mômmanh !"

[ Message édité par : Becdanlo : 09-10-2005 12:45 ]

MESSAGE 5716 DU FORUM DE DISCUSSION

Nom du forum : Forum Bibliothèque
Fil de discussion : Mon Amour de Georges Réveillac
Emetteur du message : Ishtar
Message posté le : 12-03-2006 13:06

Georges Réveillac - Mon Amour - Roman Commentaire de Ishtar :

"Que dire de votre ouvrage Monsieur Georges Réveillac sinon... que pouvons-nous espérer de l'Amour ? La compréhension totale et le partage ! Autant dire l'impossible ! L'autre ne comprend pas nos efforts pour lui être agréable, ni nos angoisses personnelles, ni nos espoirs, ni nos désespoirs... On a suffisamment écrit sur l'isolement mélodramatique des amoureux se retrouvant perdus quand s'éteignent les feux de la passion pour que je n'en fasse pas moi-même des pages et des pages... vous en avez écrit 376 sur le sujet (sourire). 376 pages pour nous dire qu'il n'y a pas d'Amour heureux et que c'est probablement de notre faute... c'est que nous attendons de l'Amour un absolu que l'Autre ne peut nous procurer... c'est que nous attendons de l'Autre, de combler nos famines affectives, de consoler nos insuffisances humaines.
Ce qui m'interpelle particulièrement dans votre ouvrage Monsieur Réveillac, c'est qu'il faut la perte d'une personne chérie, pour se rendre compte que l'Autre est indissociable à notre vie et qu'il convient de démontrer l'urgence d'une modification radicale dans son propre comportement et que la première démarche consiste à mesurer les dégâts causés à la relation et à en trouver les causes...

A la page 61 de votre ouvrage, vous citez : ... "il ne vous arrive jamais de prendre pour des réalités l'espoir de réaliser certaines de vos désirs surtout s'ils sont très forts"... Oh que si, mais... l'on m'avait dit qu'il était stupide de prendre ses désirs pour des réalités et qu'il était tragique de renoncer à ses désirs au nom de la réalité et qu'il était vain d'espérer transformer tous ses désirs en réalités. Que faire dans ce cas ? Tirer sur ses éléphants roses ?

A la page 88 de votre ouvrage, vous citez : ... "les trois principales causes des échecs communistes - l'absence de libertés - l'absence de contre-pouvoirs - l'absence de libéralisme en économie"... Je rajouterai qu'il y avait également la confusion des esprits mais aussi la faillite de la pensée rationnelle et d'idéaux tombés en désuétude. Il me semble inutile de s'apesantir sur l'échec du dirigisme communiste; il a conduit au mépris de l'homme car il n'a été que l'instrument d'un parti totalitaire. C'était surtout une fausse religion sans Dieu et sans idéal !
Ah Monsieur Réveillac, ce n'est pas facile de vivre l'Amour particulièrement lorsque l'on nous a appris à le vivre selon des recettes du Bonheur... Désormais, ce n'est plus dans Gaël ou Femmes d'Aujourd'hui que je chercherai la solution à une équation impossible à résoudre mais... dans votre ouvrage... ce que j'y ai lu, m'a stupéfiée... ainsi l'on ne se donne pas le temps de regarder, de comprendre... l'on va trop vite. La patience est donc l'art suprême de vivre ! Tout simplement... Merci Monsieur Georges Réveillac."

Becdanlo et Ishtar

22 novembre 2007

Woland, un lecteur d'Alexandrie Online a écrit :

Commentaire de Woland :

"Avant tout, je tiens à dire que je suis très étonnée de voir cet ouvrage classé dans la rubrique "Roman sentimental. " Car enfin, même si l'auteur y évoque certainement son propre parcours et le couple qu'il a formé avec son épouse, etc. , il évoque surtout ses idées personnelles sur l'univers et les différentes sociétés qui peuplent notre planète.

Le style est agréable et correct mais je me pose des questions quant à la construction. J'entends par là que je ne sais vraiment pas si le mélange parcours affectif et professionnel personnel/théories diverses sur l'Homme, la Femme, etc. est si fonctionnel que ça. Quelqu'un qui a l'habitude de la lecture et qui possède une certaine culture franchira le cap sans dommage. Mais les autres ? ... Ceux qui pensent certainement, au vu de ce titre : « Mon Amour » et de la jaquette qui l'accompagne, qu'ils vont tomber sur, effectivement, un roman sentimental ? ... D'autant que cette "Môhhman", jusque dans son nom, peut évoquer tout bêtement ... la belle-mère qui vient torpiller le ménage idéal. Je crains donc que beaucoup ne sortent de là plutôt déçus et très étonnés.

Les questions que se pose l'auteur et ses théories restent cependant intéressantes. Je suis loin de partager toutes ses conclusions : j'estime notamment que, si les parents et le milieu culturel ont de fait une forte influence sur les enfants et leurs apprentissages scolaires, cela ne diminue en rien celle de l'Education nationale qui, depuis 1968 et avec la mise en place du collège unique sous Giscard (pour ne rien dire de cette "mixité sociale" qui est imposée à certains mais pas aux fils d'une certaine élite bourgeoise), a fait beaucoup plus de mal que de bien.

En outre, je n'ai pas bien saisi le point de vue de l'auteur sur le fait suivant : il est exact que certains enfants (maltraités ou nés dans un milieu hostile à l'intelligence et à l'éducation) font tout pour s'en sortir et y parviennent. Ils le doivent à leur intelligence et à leur amour de l'étude ainsi qu'à leur soif de connaissance. Mais justement, d'où vient cette boulimie de savoir ? Est-elle innée - ce que semble penser Georges Réveillac - ou n'est-elle qu'une conséquence de ce que ces enfants voient autour d'eux ? En principe, les parents restent LA référence de l'enfant ... mais pour certains d'entre eux, ils constituent aussi LA contre-référence par excellence. Ce qui fait que, tout comme on peut devenir délinquant parce qu'on en a assez de ses parents ou de la société, on peut aussi vouloir apprendre et devenir réellement quelqu'un parce que ses parents étaient des imbéciles, des fanatiques religieux, de pauvres minables complètement déjantés (et parfois les trois à la fois. )

Quoi qu'il en soit, l'auteur a au moins eu le mérite non seulement de s'interroger mais aussi d'essayer de sortir de tout cela un système qui tienne la route. Et sans ce mélange fiction autobiographique/essai théorique que j'ai trouvé un peu accablant en l'espèce, j'aurai rehaussé ma note.

Cordialement."

Et voici ma réponse :

Vous me dites, Woland :
« je suis très étonnée de voir cet ouvrage classé dans la rubrique "Roman sentimental. "
J'ai demandé une fois à Pascal de mettre mon ouvrage dans la catégorie « roman philosophique ». Il n'a pas bougé et je n'ai pas insisté, sans doute parce que j'obtenais un bon score au nombre de téléchargements. Mais je ne veux pas tromper les lecteurs. Je suppose que la plupart lisent d'abord ma page d'auteur. Pour l'année en cours, les statistiques indiquent. »

- Consultation de la page : 735,
- lecture de l'extrait : 219
- tentatives de téléchargement : 110,
- téléchargements réels : 82.

Sur cette page d'auteur, la couleur est clairement annoncée. Je dis qu'il s'agit avant tout d'une théorie philosophique que j'aimerais voir testée. Il y a 117 lignes sur le sujet. Ensuite seulement, je dis que cette théorie est enchâssée dans un roman et, même là, j'y rajoute une louche de philosophie.
Sur mon site perso, je présente ainsi l'ouvrage : « roman d'amour et philosophie ». Je vais demander à Pascal s'il peut faire la même chose sur Alexandrie."

Mercredi 22 avril 2009

Critique de balain1397 (sur Alexandrie Online) :

"Pour un livre dont le sujet n'est pas facile, le style en est agréable et correct. Mais je me pose des questions quant à la construction de l' oeuvre. Je ne pense pas que le mélange affectif, professionnel, personnel, théories diverses sur l'Homme, la Femme, etc ... soit très fonctionnel. En effet il avance Une Théorie qui lui parait nouvelle, mais qui à au moins 5000 ans d'existence! sinon plus. Comme il le dit lui même : " Victime de la chasse au DAHU", une victime aliénée par une recherche existentielle englobée dans une idéologie communiste. Ce livre n'a rien a faire dans la catégorie Roman sentimental. C'est un Roman !!! que dis je : Un Essai de Théorie, accablant, empètré dans le désoeuvrement Freudien d'un professeur d' Histoire lui même empesé dans son esprit Judéo Chrétien et ayant un Ego incommensurable ainsi qu'une verve de GROS mots de bas étage. Historiette dans un couple au bord d'une faillite systématique. En perpétuelle renaissance avec une Féministe du type Gauche caviar. L'auteur réalise, il me semble un peut tard et sur un drame familial qu'il n'est pas le nombril du monde, que la mort est peut être une renaissance de l'être. Enfin envisage t' il ce que la sagesse Chinoise à mis en évidence depuis plus de 5000 Ans. Que de gâchis ! Que l'auteur essaye de sortir de son système de pensée et qu'il continue à s'interroger il est dans la bonne VOIE."

Réponse à Belain 1397

Pourrais-je savoir ce que la sagesse chinoise a mis en évidence depuis plus de 5000 ans ? Ma théorie suppose que la nature n'est pas régie uniquement par les lois physiques que nous avons partiellement découvertes : l'atome, les particules élémentaires, l'espace-temps, etc. Une autre composante de la matière, non physique, à savoir le « besoin d'existence », orienterait son évolution. Est-ce cela que les Chinois ont découvert dans un lointain passé ?
Autre chose : j'ai oublié de dire "merci" pour avoir pris la peine de lire ce pavé.
Pourrais-je savoir aussi ce que vous considérez comme de "de GROS mots de bas étage" ? Et "le désoeuvrement Freudien" ?
Il est vrai que mon ouvrage n'est pas à sa place parmi les romans d'amour. Peut-être pourrait-on essayer "roman philosophique" ?
Je perçois de la haine, dans cette critique ? Me trompé-je ? Est-ce que vous ne seriez pas systématiquement hostile à toute recherche d'une interprétation scientifique de l'histoire, c'est-à-dire de l'homme, en fin de compte ?
Pourtant, il se trouve que ma théorie valide la nécessité de la liberté. Il est possible qu'elle ait peu de valeur. C'est même probable, hélas, bien qu'elle soit tout à fait cohérente. Mais, s'il arrivait qu'elle soit juste, elle nous donnerait des outils pour sortir du bourbier planétaire. Par exemple, les historiens se demanderaient comment s'est formée l'idée de Terre Promise chez lez Hébreux, et celle de Peuple Elu. Ils chercheraient aussi pourquoi les musulmans, aussi bien que les chrétiens, veulent que leur religion englobe toute l'humanité. Ils chercheraient aussi pourquoi les Palestiniens, en Israël, sont voués presque systématiquement à être des citoyens de seconde zone ? Les historiens, les sociologues, et tous les spécialistes des sciences humaines auraient des outils pour conduire Israéliens et Palestiniens sur la voie d'une entente pacifique. Pourquoi ce rêve serait-il tabou ?
Le personnage de mon livre était enfermé dans un culte de l'ego tout à fait inconscient. A force de coups de pieds au derrière et grâce aussi à un peu de chance, avec enfin un gros effort de volonté, il réussit à s'en extraire. Est-ce que cela mérite ces propos : "L'auteur réalise, il me semble un peut tard et sur un drame familial qu'il n'est pas le nombril du monde", propos que je trouve insultants, à la fois pour mon héros et pour moi-même, puisque vous tenez à confondre les deux personnes ? Vous ne pensez pas qu'il a suffisamment souffert de l'ego fabriqué dans son enfance, ce rescapé ? De plus, il ne se prenait pas pour « le nombril du monde » : il exigeait d'être Dieu, rien de moins, et réalisant qu'il n'y arriverait jamais, il était enfermé dans une douloureuse angoisse sans issue. Sa souffrance était due, pour moitié, au fait qu'il ne se prenait pas pour « le nombril du monde ».

Mercredi 13 janvier 2010

Derniers commentaires sur Alexandrie Online

"Votre clone obsédé par la perfection

Bonjour George
Apres avoir lu votre situation dans le site Doctissimo je me permet de vous écrire.
J'ai toujour penser que ma maladie etait unique au monde , et la je me trouve avec une personne comme moi, qui a Besoin obsessionnel de tout comprendre parfaitement... Ça me soulage d'un coté.
Cette maladie m'a pourri la vie, surtout les 5 dernières années!! et là j'ai que 27ans, ça me gâche la vie, je ne plus travailler comme avant , ni faire quoi que que soit de normal, cette obsession me déforme ma personnalité, je suis entrain de chercher la cause de cette maladie, mais la seule reponse qui est sous mes yeux est une phobie.
Après avoir lu votre cas, je me sens plus conscient de ma maladie, je vous remercie.

Maintenant que je trouve quelqu'un de mon cas, ça me soulage.
Je vois que cette obsession vous a rendu un maitre écrivain."

Fin 2007

Extrait d'un forum sur la sexualité :

Voici la façon dont je suis intervenu dans un forum sur la sexualité et ce qui en a résulté.

Georges (en réponse à une intervention) :

« Si je comprends bien, depuis cet amour raté, tu as connu d'autres hommes. Il se trouve que j'ai écrit des réflexions sur la différence entre homme et femme pour ce qui concerne le désir et le plaisir d'amour. En gros, l'homme peut prendre du plaisir à baiser. La femme non : pour elle, il faut que l'amour y soit. Est- ce que j'ai raison ? Est-ce que je me trompe ? Je pose la question à toutes les femmes, et si j'ai raconté des bêtises, je corrigerai mon bouquin.
Voici quelques extraits de ce que j'ai écrit à ce sujet. »


Citation :

« ... Car Mômmanh a fait la femme ainsi : elle ne peut connaître l'orgasme si l'amour n'y est pas... »

Citation :

... « - Voyons, Michel ? Ma parole ! Mais tu n'as rien compris à ce que je viens de t'expliquer. Cette ultime extase que les techniciens du sexe nomment « orgasme », cette suprême jouissance, eh bien, nous autres les femmes, nous ne pouvons la connaître que si deux conditions sont remplies : la première est que nous aimions notre amant, la deuxième, que nous croyions en être aimées. Pour nous, les femmes, ce plaisir sans pareil ne peut être que le fruit de l'amour intégral, celui que l'on bâtit à deux ! Et qui fait naître l'irrésistible envie de fusionner.
Tu comprends qu'il est très important pour nous de savoir si notre homme est réellement amoureux !... Dis-moi « hombre », combien d'hommes, combien de séducteurs déguisés en soupirants parviennent à tromper une pauvre amoureuse, lui faisant croire qu'elle est la femme de leur vie, « pour mieux la sauter, mon enfant » !... Savent-ils seulement quel mal ils font, ces voleurs de paradis ? »
Quand cela se produit, la femme dupée a le sentiment d'avoir failli à sa mission : elle a pris du toc pour un vrai diamant. Du coup, elle perd la confiance dans son aptitude à juger les hommes, confiance qu'elle aura beaucoup de peine à regagner. En attendant, le prix qu'elle doit payer, c'est la privation du plaisir d'amour. »...

Caroline :

(en réponse à : « En gros, l'homme peut prendre du plaisir à baiser. La femme non : pour elle, il faut que l'amour y soit. Est-ce que j'ai raison ? »)

« C'est faux et archi faux ! oui c'est une bêtise

Je fais partie de ces femmes qui peuvent avoir une relation sexuelle sans sentiment, juste pour le sexe, par amour du sexe, juste pour un soir, ou deux.
J'ai pas besoin d'être amoureuse ou d'aimer (les deux sont carrément différent) pour donner mon corps.

Je ne le fais plus parce que je suis en couple, mais ça m'est arrivé de mouiller toute la soirée pour un gars et que ça se finisse en culbute dans la voiture ou dans les toilettes.

Faut arrêter de prendre les femmes QUE pour des sentimentales.
On peut au même titre que les hommes avoir des pulsions "bestiales" et aller au bout de nos envies. »

Sébastien :

« Je ne suis pas une femme, mais j'ai une réponse à donner. En ce qui me concerne, je n'ai jamais réussi à baiser de façon complètement libérée sans être amoureux. Par contre, j'ai eu de grands moments de baise en étant amoureux (y compris virtuels... ).

Ce que tu dis est vrai d'une façon générale, mais cela ne tenant pas à la nature des femmes ni des hommes, mais à des codes culturels transmis de génération en génération, il peut se rencontrer des femmes qui baisent sans amour et des hommes qui ont besoin d'aimer pour baiser. D'ailleurs, aujourd'hui, les choses évoluent. »

Lydie :

Ben non moi je prends du plaisir à baiser même sans amour, le sexe pour le sexe sans se prendre la tête.
Mais quand y a de l'amour + sexe, c'est encore mieux, ouais je pense, pour tout le monde, homme ou femme. Non?

J'en ai pas aimé beaucoup, moi en tout cas.

Georges :

C'est bien ce que j'ai éprouvé. Je pense, j'espère, que c'est pour tout le monde pareil.

Caroline :

« Si on parle d'attirance pour la personne (son charisme etc ... ) là n'est plus le sujet !
Mais enfin quoi, vous n'arrivez pas à vous coller dans le crâne qu'une femme puisse donner son corps et son cul à un mec qui lui plait, même s'il est con, méchant etc ? ??
et que ça reste purement sexuel !! ? !!
C'est si dur à comprendre ? »

Georges :

Caroline, comment expliques-tu que les clients de la prostitution soient presque toujours des hommes ? Et comment expliques-tu que des vieux riches ou célèbres (ou les deux) trouvent fréquemment de jeunes femmes à épouser ? Quels sont les clients du marché porno ? Et des sex-shops ?
J'en remets une louche.
On parle des violeurs. Et les violeuses alors ? Où se cachent-elles ?
L'homme doit évacuer son sperme à peu près régulièrement sinon, paraît-il, la capacité d'en produire disparaît. La femme éprouve-t-elle un besoin analogue ? La masturbation est un pis-aller risqué : elle peut se substituer au sain effort qu'il faut faire pour séduire. Eh oui, aussi bien l'homme que la femme doivent se dépasser pour faire des conquêtes et l'humanité ne s'en porte que mieux.

Caroline :

« J'ai vu récemment un émission sur France2 où ils ont abordé le thème de la prostitution, et surtout des clientes, qui sont beaucoup plus nombreuses qu'on ne le croit »

Tu mélanges tout ! Ne viens pas avec tes théories sur le viol, ça n'a carrément rien à voir ! Faut des sentiments maintenant pour violer ou pour se masturber ?

Georges :

Sébastien, quelle est en nous la part de nature ? Et quelle est la part de culture ? Il est impossible de distinguer clairement les deux. Tu penses que j'ai décrit des phénomènes culturels. C'est possible. En tout cas, c'est la nature féminine et la nature masculine que j'ai essayé de découvrir.
Les nouveaux rapports à la sexualité et à l'amour ont forcément une part de culturel. Dans leur mouvement de libération, les femmes veulent goûter à tout ce qui leur était interdit jusqu'alors, y compris aller sur les chantiers du bâtiment et faire la guerre. Il est bien naturel qu'elles veuillent expérimenter les formes de sexualité qui étaient autrefois l'apanage des hommes. Certaines expérimentent pour les autres. Après cela, la nature reprendra ses droits : elles garderont ce qui leur a paru bon et elles rejetteront le reste.
La Révolution Française a voulu établir l'égalité entre les hommes. Les meneurs ont voulu goûter à tout ce qui était autrefois réservé aux nobles : le port de l'épée, le duel, les hauts commandements militaires, Avec Napoléon, qu'ils ont plébiscité, ils sont même allés jusqu'à l'absurde : ils ont créé une nouvelle noblesse !... Je pense que l'émancipation féminine suit un processus analogue.

Sébastien :

(A propos des violeurs) : « Les abus des femmes prennent d'autres formes. Les pulsions, sexuelles et autres, se retrouvent aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Ce qui change, c'est l'éducation, et donc les voies par lesquelles ces pulsions s'expriment. Lorsque l'éducation change, les comportements changent.”

Caroline :

(à propos du plaisir féminin qui serait lié à l'amour) :
Pourquoi tu répètes et insistes puisque je te dis que c'est faux.
Et même si je suis la seule au monde, je suis l'exception qui confirme la règle.
Je n'ai pas besoin d'aimer pour prendre du plaisir à baiser.
On m'a souvent dit que je pensais comme un homme ... ça doit être vrai ...

Caroline (à propos de la pornographie) :

Mais là encore c'est une généralité !
Et puis aussi la plupart des femmes n'osent pas et se protègent tout simplement.
Moi j'aime la pornographie et je vais régulièrement dans un sex-shop. Je commande également des sex-toys en ligne et j'ai ma collection de films plus hards les uns que les autres.
Donc tu ne fais que des généralités.

Julie :

Au fait, il existe bien des hommes qui se prostituent pour des dames: on appelle ça des gigolos...

Une jeune fille : « il m'a gavé... tu veux pas clore ce topic là ou l'envoyer sur Saturne? »
Caroline : « Non, ce topic ne tourne pas mal.
Rien n'est hors charte ...

C'est jsute qu'on n'est pas d'accord et que je te l'accorde, ça ressemble plus à de la masturbation intellectuelle qu'autre chose.

Tu vois Georges, moi je lui boufferais bien sa petite chatte à Paola, pourtant je ne suis pas amoureuse d'elle, je n'éprouve que de l'amitié et du respect.
Mais ça m'empêche pas d'avoir envie de baiser avec elle (et avec d'autres).

Pfiouuuu des fois faut parler clairement hein au lieu de faire des gros paragraphes que personne ne lit »

Lydie :

Moi je dis tout pareil, j'aime baiser, faire l'amour aussi mais j'adore ça, et j'aime le porno et on a l'impression vieux Georges que t'y connais pas grand chose aux femmes ou bien tu fréquentes celles d'une autre époque parce que tu es plein de clichés sur la sexualité féminine, complètement à coté de la plaque.

Sébastien :

Georges, tu es un naturaliste, soit. Encore faut-il que tu argumentes ta position. Distinguer entre la nature et la culture n'est pas simple, dans la mesure où l'une et l'autre n'appartiennent pas à des champs de réalité opposés (comme l'opposition âme/corps chez les spiritualistes ou religieux, par exemple). Ce qui est construit culturellement l'est sur la base de ce qui est donné naturellement (comme le féminin et le masculin, qui sont des constructions culturelles anciennes sur la base de la différence anatomique des sexes), et peut devenir comme une nature à force d'être reproduit sans perception de ce que cela a de construit pour les générations qui sont nées dedans (c'est tout le problème de la conscience historique).

Il suffit de faire l'histoire de l'amour pour voir qu'il n'a pas éternellement eu le même sens... De même pour la sexualité...

Georges :

Nous sommes des produits de la nature par le processus de la sélection naturelle. Comme chez les autres espèces, la nature a d'abord sélectionné les aptitudes à se reproduire. Dans ce but ; il était bon que le mâle cherche à distribuer au mieux sa semence et que la femelle cherche le meilleur père possible pour engendrer et élever ses enfants, c'est-à-dire un homme qui l'aimait. Et par la suite, la nature a inventé l'amour sans procréation, à moins que ce ne soit totalement culturel, ce qui m'étonnerait beaucoup

Sébastien :

Soyons clair, l'argument de la nature doit être sérieux ou ne pas être. Qu'est-ce que la nature ? L'idée qu'il y a des rapports de causalité nécessaires entre les choses. Autrement dit, ce qui est dans la nature ne peut être autrement. Donc, si la femme devait par nature aimer pour baiser, ce serait vrai de toutes les femmes sans aucune exception (la loi de la chute des corps vaut pour tous les corps sans exception). Comme ce n'est pas le cas, c'est que ce n'est pas dans la nature des femmes. Le fait qu'un phénomène soit général ne dit pas qu'il est naturel, mais dans le cas précis ici, qu'il est culturel.

Sylvia :

Au niveau de l'évolution humaine, les désirs sexuels sont ancrés dans le cerveau reptilien: vestige de notre ancienne condition animale. C'est à dire que le désir sexuel est dirigé par les hormones, pas par l'amour.
Les animaux ne connaissent pas le sentiment amoureux.

C'est pourquoi les femmes comme les hommes peuvent avoir des relations sexuelles sans sentiments. Parce que ça vient du cerveau reptilien (que tous les animaux ont).
Je suis moi aussi une femme qui a couché juste pour le sexe, sans sentiments.
Je suis aujourd'hui mariée, heureuse, fidèle, et amoureuse à en crever.
Mais les pulsions sexuelles n'ont rien à voir avec les sentiments.
C'est pourça qu'un homme n'a pas besoin d'aimer pour jouir, comme la femme, parce que ce n'est pas la même partie du cerveau qui travaille.

C'est pour ça que, vu que les pulsions sexuelles sont contrôlées par les hormones (oestrogènes et testostérone, que hommes et femmes ont), une femme comme un homme doit les assouvir.
La dernière fois que je suis allée dans mon sex-shop, il y avait (comme d'habitude d'ailleurs), plus de femmes que d'hommes.
C'est aussi pour satisfaire une pulsion animale que je me masturbe souvent.

Aussi, rectification: un homme qui ne jouit pas pendant longtemps, n'a pas de problème au niveau du "stock". Le sperme n'est pas stocké, il se fabrique au fur et à mesure, et se renouvelle constamment.

Georges :

J'ai demandé à Google. Tu as raison. Ce qui risque d'arriver aux hommes qui pratiquent une très longue abstinence (la plupart des prêtres, je suppose), c'est la disparition progressive du désir.

Et maintenant, ma réponse à tous.

Vos témoignages et vos réflexions m'ont convaincu : Sébastien a raison : le comportement féminin dont je parle doit être d'origine culturelle. Le désir suffit pour prendre du plaisir à baiser. Je suppose qu'il ne faut plus dire « faire l'amour » puisqu'il ne s'agit pas d'amour. Il faudra aussi réformer le langage, progressivement.
Non, je ne crois pas être macho, mais j'appartiens à une autre époque.
Je vais donc corriger mon livre. Non, je ne vais pas le jeter. J'y travaille depuis 10 ans : j'aurais mal au cœur. Je le ferai quand même s'il ne contenait que des erreurs. Le point dont nous avons débattu n'est qu'un élément parmi les dizaines d'autres qui sont abordés. Mon livre a un certain succès sur le site d'édition en ligne où il est publié gratuitement. Il y a des éléments positifs dans les critiques que j'ai reçues.
Salut à Caroline pour sa droiture. Salut à Sébastien et à Sylvia pour la qualité de leur réflexion. Vous aurez besoin de ces qualités pour affronter les catastrophes qui menacent
votre génération et les suivantes.

Sylvia : (en réponse aux salutations)

Merci beaucoup.
C'est très gentil.
Mes beaux-parents sont biologistes, donc j'avais des sources sûres. Et c'est un sujet que je connais bien. Pas tout, comme eux, mais je m'informe.
Quant aux catastrophes de la vie, j'en ai déjà eu des aperçus!

Mais, je pense que Lydie, Sébastien, Caroline et les autres ont droit aussi à tes salutations: rien que parce qu'ils ont pris du temps pour te répondre, avec sincérité.

Mais merci encore beaucoup, ça me touche

Sébastien : Toi je t'aime bien

Salutations à toi aussi.

Je n'emploie pas l'expression "faire l'amour" sauf lorsqu'il s'agit effectivement d'amour. Je dis aussi, lorsque je baise et que j'aime, que je baise avec amour.

Georges :

Et maintenant, revenons sur Alexandrie.

« La plupart des femmes n'éprouvent pas de plaisir à baiser si l'amour n'y est pas. »

J'ai pris ce phénomène culturel pour un phénomène naturel. Je vais devoir corriger plusieurs passages de mon roman.
Il y a quand même une différence fondamentale de nature entre les sexualités masculine et féminine. L'homme produit du sperme qu'il a besoin d'évacuer, la femme produit des ovules qui peuvent devenir des bébés. Il me paraît impossible que cela n'induise pas des comportements sexuels différents. D'ailleurs, j'ai entendu ceci chez deux des intervenantes : « On me dit que j'ai un comportement d'homme. » Et puis Caroline, dans un très beau texte, dit à son amant (de passage ?) : "Maintenant, je sais que vous m'aimez. " C'est pourquoi, visiteurs d'Alexandrie, vos lumières seront les bienvenues.
Ainsi, l'internet m'aura permis d'améliorer la qualité scientifique de mon ouvrage. N'est-ce pas formidable ? J'irai sur les forums soumettre à la critique les autres points douteux de ma théorie. Si je pouvais obtenir autant de résultats que cette fois, ce serait formidable...

(Sur le site Alexandrie Online, personne n'a répondu. Et sur ce Courriers des lecteurs ? Hein ?. . )

Georges, 3 mois plus tard :

J'ai corrigé « Mon Amour » ainsi que « De la Terre jusqu'au Ciel ». J'ai tenu cet engagement sans peine car j'ai horreur de diffuser des idées fausses. Mais je n'étais pas encore satisfait ; de sérieux doutes subsistaient. Ils sont en bonne voie de dissipation.

Voilà :

Premièrement, les jeunes sont en train d'expérimenter de nouvelles formes de sexualité et je suis incapable de dire avec certitude ce qu'il en sortira. Comme d'habitude, l'homme gardera ce qui lui a fait du bien et rejettera le reste. Puis il oubliera ces expériences, ne gardant que les conclusions, à savoir de nouvelles pratiques sexuelles et amoureuses.
Deuxièmement, en prétendant que la femme ne peut connaître l'orgasme sans amour, je n'étais pas si loin de la vérité.
Pour un homme, il existe des millions et des millions de femmes « baisables », ce qui ne signifie nullement qu'il est prêt à tomber amoureux d'elles. Elles sont comme les prostituées que vont voir ceux qui sont « en manque » : elles conviennent juste pour « tirer un coup ». Que l'une quelconque de ces innombrables « baisables » baisse sa culotte et s'offre au mâle,... (Tu connais la suite). A l'inverse, que le mâle baisse son pantalon et offre son phallus dressé à n'importe laquelle de ces « baisables »,... (Tu connais la suite).
Et s'il advient un jour, révolution sexuelle aidant, que toutes les femmes baisables s'offrent à tous les hommes baisables qu'elles rencontrent, l'humanité passera-t-elle son temps à « baiser » ? Qui gardera les vaches ? Qui pétrira le pain ? Qui fera tourner les usines ? Et l'amour dans cet immense « baisodrome » ?
Alors, reconnaissons qu'il existe plusieurs sortes d'amour. Une femme va éprouver de l'attirance pour un homme parce qu'il est beau, parce qu'il est fort, ou jeune et gentil, ou particulièrement gai, généreux, viril, intelligent, cultivé, amical, élégant, fortuné, célèbre, doué... Pour une ou plusieurs de ces qualités, une femme aura envie d'être aimée par l'homme en question sans nécessairement rêver de faire sa vie avec lui. Ce pourra être pour une seule soirée, une seule nuit, une seule rencontre. On sait quandça commence, on ne sait pas quand ça finit. Il existe des amours éphémères qui peuvent susciter le désir parfois violent, mais le plus souvent éphémère aussi.

La nature, dans un lointain passé, a sélectionné des traits de caractère qui favorisaient l'épanouissement de l'humanité : l'envie de faire l'amour chez les femmes, l'envie de répandre leur semence chez les hommes. A notre époque, la survie de l'espèce humaine ne demande plus que l'homme éprouve le besoin d'évacuer sa semence chez toutes les partenaires possibles. C'est même la cause de multiples gênes pouvant conduire au viol et à l'assassinat. Il est probable que la nature séva s'adapter, comme toujours, et sélectionner chez l'homme le même désir que chez la femme : celui de faire l'amour.

Et l'amour ainsi défini reprend la place où Mômmanh l'a hissé. Le paradis amoureux doit se conquérir, qu'il soit éphémère ou perpétuel. La femme doit séduire l'homme qu'elle convoite. Et si elle réussit, celui-ci devra prouver qu'il est digne de faire l'amour avec la belle.
Comme toujours, c'est Mômmanh qui gagne. En accordant le plaisir d'amour aux plus méritants, elle pousse l'humanité vers le haut.

C'est pourquoi le viol est vraiment un crime.

Voilà, voilà... Il faudra donc que je corrige à nouveau « Mon Amour » ainsi que « De la Terre jusqu'au Ciel ».

Jeudi 23 avril 2009

Extrait d'un forum sur Alexandrie Online :

Posté : 2006-03-22 09:51:00

Bonjour Georges,

J'ai bien suivi toutes les péripéties de tes réponses sur mon commentaire (puisqu'a chaque fois nous sommes alertés par un message).

Alors oui, j'ai pris la mesure de ta déception concernant mon peu d'enthousiasme pour ta théorie.
Je me souviens du reste que toi-même comparait cela à une sorte «d'insistance idéologique »...
Alors bon, quoi te dire de plus sinon que ton livre reste pour moi un témoignage souvent bouleversant notamment en ce qui concerne ta « relation de couple ». Chaque lecteur a une sensibilité différente pour ma part je suis devenu ce « vieux qui aime les histoires d'amour » ou tout au moins les histoires sincères et je range ton livre bien évidemment dans cette catégorie. C'est ce que l'on appelle aujourd'hui un récit de vie, un très beau témoignage où se mêle ta vie privée et celle du militant...

Tu as écrit à Ishtar :

A la première lecture de votre critique, Ishtar, je n'ai pas reconnu mon enfant : « nous attendons de l'Autre, de combler nos famines affectives, de consoler nos insuffisances humaines... » « la patience est donc l'art suprême de vivre... » . C'est comme si j'avais conduit mon enfant à l'école et que la maîtresse me l'eût rendu transfiguré.

Pour moi, cette appropriation de notre bouquin par le lecteur est le plus beau cadeau que l'on puisse nous faire. J'ai lu récemment, sur un autre site, cette phrase de Franck Ducasse :

Parce qu'écrire pour soi est destructeur, mais être lu réparateur.

Je ne me la suis pas encore complètement appropriée mais j'y travaille

Becdanlo

Posté : 2006-03-24 23:07:00

« ... un très beau témoignage où se mêlent ta vie privée et celle du militant... »

J'ai pris ce risque : les lecteurs sont amenés à croire que mon roman est autobiographique. Or, il ne l'est pas. Ma femme n'a jamais été violée ; nous n'avons jamais eu de petite fille ; nos garçons sont tous bien vivants... Pour donner corps à cette histoire d'amour, j'ai cherché des éléments du réel dans ma propre vie et plus souvent dans d'autres que j'ai croisées ici ou là. Ainsi, ce rêve d'amour est construit avec des éléments de vrais personnages, de vrais caractères, de vrais milieux de vie. Procédant de cette façon, j'espère réaliser d'une pierre deux coups :
- grâce au concret, rendre mes propos facilement intelligibles,
- en même temps que le rêve d'amour, donner la recette pour le réaliser, avec des ingrédients qui existent dans la nature.
Un élément m'a posé problème : le fait de ne pas savoir par expérience comment une fillette de 9 ans peut réagir devant sa propre mort. Je suis allé à une conférence sur le sujet et, dans le livre de la conférencière, j'ai trouvé confirmations de mes spéculations théoriques. Ouf ! Ces informations se trouvent dans la dernière version de « Mon Amour », sur mon site livingexistence.net.

...« j'ai pris la mesure de ta déception concernant mon peu d'enthousiasme pour ta théorie. Je me souviens du reste que toi-même comparais cela à une sorte « d'insistance idéologique »... »

Peut-être t'ai-je dit que personne n'est disposé à remettre en cause sa propre idéologie. C'est normal, dans la mesure où cela ne va pas jusqu'à l'intolérance ni au blocage de la pensée, ce qui est loin d'être le cas sur Alexandrie.
En effet, je pense que chacun a une idéologie, qu'il n'est pas possible de vivre sans.
Et qu'est-ce qu'une idéologie ? C'est d'abord une cosmogonie, un plan d'organisation de l'univers. Il en découle les grands principes que nous suivons pour orienter notre existence. Un seul exemple. Les savants qui font autorité croient que la matière a engendré l'esprit par le truchement de la vie et de la sélection naturelle, mais que l'inverse est strictement impossible : l'esprit ne peut jamais influencer directement la matière. Alors, quand le docteur Jacques Benveniste, directeur de recherche à l'INSERM, auteur de découvertes, nobélisable, quand cet éminent chercheur prétend que de l'information suffit à provoquer certaines réactions chimiques, il est couvert d'opprobre et mis au ban de la communauté scientifique. Pourquoi ? Il a mis en cause un élément de l'idéologie dominante. Et tant pis s'il appuie ses dires sur des expériences.
Eh bien, je trouve normal qu'il en soit ainsi, toute malveillance mise à part. Si l'hypothèse de Jacques Benveniste trouve de solides confirmations expérimentales, elle finira par être reconnue. En attendant, la communauté scientifique et la plupart des gens gardent leur vieille conviction éprouvée par quelques siècles de pratique : jamais l'esprit ne peut influencer directement la matière.
Eh bien, cette conviction, si vous la partagez, est un élément de votre idéologie. Direz-vous maintenant que vous n'avez pas d'idéologie ?
Voilà. Ceci pour dire que je ne t'en veux nullement, Becdanlo, de trouver ma théorie tout simplement ennuyeuse.

Georges.

Posté : 2006-03-25 09:10:00


Georges Réveillac a écrit :

... "les lecteurs sont amenés à croire que mon roman est autobiographique"...

C'est effectivement l'impression que l'on a, à la lecture de votre ouvrage et c'est probablement cela qui fait le charme de l'histoire de "Mon Amour".
Votre ouvrage décrit les moments difficiles avec votre épouse mais malgré cela vous avez fait front à deux devant les problèmes.
Voyez autour de vous, le nombre de couples qui ne se donnent même plus la peine de faire face aux difficultés et qui divorcent car l'un et l'autre mènent sa barque comme bon lui semble.
Votre ouvrage est un bel exemple Monsieur Géorges Réveillac... il permet de croire que tout est possible lorsque l'un et l'autre le désire.

Ishtar

Posté : 2007-11-18 18:24:00

J'ai reçu la critique que voici.

« ... Comme Becdanlo, ce livre, qui n'a, au fond, rien d'un roman, m'a vraiment ennuyé. Pardonne-moi de te dire que je je le trouve entortillé et malsain. Mais je crois que tu ne t'y retrouverais pas toi-même. Tu cherches le bonheur où il n'est pas. Regarde-toi d'abord dans une glace ! Tu y verras un autre Georges que celui dont tu parles, c'est sûr ! »

Les seuls arguments que j'y trouve, c'est « entortillé « et « m'a vraiment ennuyé ». Voici ma réponse.
« J'aimerais que tu opposes des arguments scientifiques à ma théorie. Mais c'est un travail, et je te demande peut-être trop.
En tout cas, je ne veux pas le malheur de mes semblables, même si je n'ai pas su lire dans ma glace. Tout au contraire : mes cinq petits-enfants, je veux qu'ils s'épanouissent dans un monde meilleur que le nôtre. Alors, j'aimerais savoir en quoi mes idées sont malsaines.
Georges m'a beaucoup emprunté, mais ce n'est pas vraiment moi-même. Je lui fais vivre quelques éléments de ma propre existence. Ainsi, la souffrance qui me faisait hurler comme un loup désespéré, c'est bien moi qui l'ai éprouvée, et aussi cette perte de tous mes moyens en même temps que celle de la parole et l'effacement de tous mes repères. Mais la ressemblance ne va guère plus loin.
Bref, mon but n'est pas de faire une autobiographie.
A deux époques de ma vie, je suis allé consulter les « psys ». La première fois, c'était quand j'étais sous l'emprise du mal que je t'ai décrit plus haut. La deuxième fois, c'était au moment où j'avais commencé à « guérir ». Je subissais alors l'effet retard de mon comportement passé. Mes proches aussi bien que mes élèves avaient perdu patience ; ils avaient fini par me juger ennuyeux et insupportable, à demi fou ; ils ne réalisaient pas que j'avais commencé à me corriger.
Je voulais aussi profiter de l'occasion pour obtenir une critique objective de ma théorie philosophique. Le premier psychiatre que je consultai me dit : « Oh vous savez, moi, la théorie... En tout cas, je ne vous donne aucun médicament. Allez donc voir mon professeur, le directeur de l'hôpital psychiatrique. C'est lui qui m'a formé. Il saura vous répondre. »
J'ai obtenu un rendez-vous. Je garde un souvenir ému de cette rencontre. Cet homme m'a fait du bien.
« - Je peux vous assurer que vous n'êtes pas paranoïaque. En effet, les paranoïaques n'ont pas le souci des autres, ce qui n'est pas votre cas. Quant à la souffrance de ne pas tout comprendre, vous n'êtes pas le seul à l'éprouver. Ainsi, un de mes collègues voudrait absolument expliquer l'autisme et il se casse les dents sur ce problème, comme tout le monde.
Pour ce qui est de votre théorie, soyez sans inquiétude. Si vraiment vous avez fait une découverte, un de ces jours quelqu'un d'autre trouvera la même chose. Je n'ai pas lu votre livre : avec les thèses de mes étudiants, j'ai bien assez à faire. Dites-moi quand même de quoi il s'agit, en quelques mots.
-En cherchant à comprendre l'histoire, j'ai cru trouver ceci : l'élément qui nous manquait pour en établir une explication à peu près cohérente, c'est le besoin d'existence humain. Je le définis ainsi : besoin de vivre et de connaître des plaisirs, besoin plus ou moins associé à autrui, besoin qui se manifeste à la fois dans le présent et dans la durée, ici et dans tout l'espace, besoin qui préfère l'égoïsme mais connaît un devoir d'altruisme.
J'ai constaté que le même besoin existe chez les animaux, et dans toute le vivant, probablement.
Arrivé là, je me suis demandé d'où il pouvait bien venir, ce fameux besoin d'existence. Et je n'ai pas trouvé de meilleure réponse que « Il se trouve déjà dans la matière, pardi. »
- Eh bien, cela me rappelle les idées de Teilhard de Chardin. »
A la suite de cela, j'ai cherché ce qui pouvait rapprocher mes idées de celles du jésuite-paléontologue-philosophe. Je crois avoir compris, sommairement. Ce que je nomme « besoin d'existence », Teilhard l'appelle « Dieu ». Il considère que Dieu est présent dans la moindre particule de matière, qu'il en émerge sous la forme d'une conscience universelle, la « noosphère » et que sa manifestation la plus achevée, c'est Jésus-Christ.
J'ai aussi découvert que ce directeur d'hôpital psy appartient à une grande famille catholique. Je crois qu'il pratique sa religion à la manière que je préconise : il en fait une idéologie ouverte... »

Je suppose que c'est ma théorie qui a suscité cette réaction hostile. Ce n'est pas la première fois que cela se produit même si, généralement, les gens préfèrent me répondre par le mutisme. Pourquoi cette théorie provoque-t-elle souvent l'hostilité, bien qu'elle soit présentée comme un ensemble d'hypothèses réfutables à tout moment ?
Le défunt Jacques Benveniste, directeur de recherche à l'INSERM, qui fut en son temps nobélisable, a connu le même genre d'opprobre. Il prétendait prouver par l'expérience que l'eau enregistre des informations qu'elle transmet aux corps avec lesquels elle est en contact. Les médias ont appelé sa théorie « Mémoire de l'eau. ». Il a été excommunié par le monde savant.
Le point commun entre ce chercheur et moi, c'est que nous croyons voir des traces d'esprit dans la matière. C'est contraire à une des grilles de pensée qui conduisent la science contemporaine. En effet, tous les savants pensent qu'il n'y a aucune trace d'esprit dans la matière, il n'y a que les particules avec toutes leurs propriétés combinatoires. Les homéopathes prétendent qu'un médicament fortement dilué peut agir même quand il ne reste aucune molécule du produit actif. Eh bien les savants leur répondent : « Quand il n'y a plus rien, il ne peut y avoir aucune action si ce n'est l'effet placebo ». Et les mêmes savants trouvent tout à fait normal que l'on cherche à faire la synthèse du vivant, ou que l'on envisage de créer des cerveaux électroniques. N'est-ce pas normal, quand on croit que la matière dénuée d'esprit a inventé la vie et que la matière vivante, toujours sans esprit, a inventé le cerveau humain. Et ne croient-ils pas que notre pensée se compose d'un ensemble complexe de réactions physico-chimiques !
Au cours du « procès » de Benveniste, un « Prix Nobel » a dit à peu près ceci : « Quand une découverte contredit un principe fondamental de la science, les preuves expérimentales doivent répondre à des critères deux fois plus stricts que d'ordinaire. »

Tout ceci pour vous dire que je vais pratiquer une opération chirurgicale sur « Mon Amour de l'An 2000 ». Puisque ma théorie n'est pas recevable, je vais en extraire le roman, en espérant qu'il sera ainsi abrité de l'opprobre. Cela ne va pas être facile car théorie et roman sont nourris l'un de l'autre. Heureusement, la critique de Becdanlo m'apporte la solution. Voici comment lui apparaît mon ouvrage :
... Une histoire d'Amour ! Une histoire d'Amour mais pas n'importe laquelle ! Celle de Georges Réveillac l'auteur et de Jeanne sa compagne... et d'un troisième personnage Mômmanh !... "

Mômmanh ! Je vais garder ce troisième personnage. Je lui laisserai ses pouvoirs extraordinaires, mais je lui ôterai l'habit scientifique. Ainsi apparaîtra, je l'espère, une sorte de déesse Gaïa pour laquelle on ne sait trop quelle est la part de mythe et quelle est la part de réalité. Il me semble que Becdanlo a procédé ainsi dans Camille sans qu'on lui en fasse reproche. Cela donne à son œuvre un côté mystérieux dont on ne sait trop que penser. Cela laisse supposer qu'il existe peut-être des territoires magiques de la pensée et de la nature que nous n'avons pas encore explorés. Et ça passe.
Mais mon but reste toujours de proposer à qui voudra l'expérimenter une théorie scientifique. Je garderai donc la version complète de mon ouvrage. Je pense appeler le roman « Mon Amour Tout Simplement », et la version complète, incluant la théorie, « Mon Amour en Salle de Dissection ». Votre avis sera le bienvenu.
Malgré sa théorie rébarbative, Mon Amour a été téléchargé plus de 600 fois (un des meilleurs scores d'Alexandrie, à ma connaissance), et ce avec parfois des pics de 30 par semaine. Donc, si malgré son handicap, mon ouvrage connaît un petit succès, j'espère que le roman pur saura faire mieux.
Je dois aussi faire éditer les deux nouvelles versions avec Lulu. Beaucoup de travail en perspective car je suis bien occupé par ailleurs et je travaille lentement. Je ne pourrai guère participer à la vie d'Alexandrie pendant les mois qui viennent.

Georges

Posté : 2007-11-18 20:56:00

Vous piquez ma curiosité, Georges. Je n'ai pas encore lu « Mon Amour » mais je n'y manquerai plus longtemps.

« De la Terre jusqu'au Ciel »

Critiques et Commentaires

21 août 2008

Commentaire d'Antoine (sur Alexandrie Online) :

"Il s'agit d'une éducation sentimentale, mais qui sait toucher à l'universalité. L'aspect autobiographique me semble évident (contesté toutefois par un aparté concernant Estelle (le narrateur n'a pas eu de fille, il nous le dit, ce qui remet tout en question) , et je pense notamment aux romans de Jean Rouault, notamment "Des hommes d'honneur", jusque dans l'apparition d'une deux chevaux dans les deux cas, source d'humour pour l'un comme pour l'autre. Comment rendre intéressant pour un lecteur lambda et anonyme le fait de raconter sa vie ? En stylisant, à travers l'amusement, en parvenant à rendre attachantes des personnes réelles devenant ici de véritables "personnages" (en particulier jeanne, bien sûr, avec un portrait tout au long du livre, une belle réussite et un très bel hommage), en sachant mettre le doigt sur ce qui fera mouche, comme dans la "menuiserie" de Garcia Marquez, qui nous enseigne que l'on peut TOUT dire de manière divertissante. Parmi les raisons de lire ce livre : la confrontation de l'idéal communiste à la réalité africaine (intéressant et drôle), et la portée philosophique. Le style est pour beaucoup dans la réussite de ce texte : un équilibre subtil entre poésie, sobriété et sagesse."

10 juillet 2008

Critique de Guisnoot (sur Alexandrie Online) :

"Bonjour, Les vingt premières pages m'on séduite. L'écriture est déliée profonde et riche. Mais comme dans tout roman on attend le dénouement et les états d'âmes de l'auteur dans tel ou tel domaine provoque des interférences qui gachent le déroulement de l'histoire. L'exemple le plus flagrant apparait quand on apprend que le narrateur n'a jamais eu de fille (autour de la page 160). Cela m'a coupé net l'envie de poursuivre. Comme pour un arbre il faut savoir élaguer pour qu'il est de bon fruit. Amicalement Didier Mérilhou.

Réponse à Guisnoot

L'histoire que je raconte semble autobiographique, ce qui est faux. Cependant, les caractères et les situations qui sont la chair de cette histoire sont tirés de la réalité. Le lecteur s'en rend compte, que je bâtis mon histoire avec du réel. Alors, quand je lui raconte la mort d'une fillette, je dois le prévenir que je ne suis pas tout à fait sûr de la réalité d'un tel caractère. Je veux guider le lecteur, je refuse de le tromper sciemment.
Mon but n'est pas d'écrire un roman de plus. Il est de transmettre un message, lequel pourrait être un message d'espoir, une voie réaliste pour nous sortir de la pétaudière où nous sommes englués. Je vois que c'est raté.
Et nous continuons de foncer dans le mur, de plus en plus vite, accélération de l'histoire oblige.

Jeudi 23 avril 2009

Extraits d'un forum sur « l'Huître perlière » :

Posté le lundi 5 mai 2008

J'ai terminé ton ouvrage, Georges. Ce fut un plaisir !

Ce texte est à la fois roman, essai, et témoignage.

L'aspect "roman d'amour" est juste un prétexte on dirait : cela aide à donner un début et une fin à l'ouvrage, et un semblant d'intrigue.

J'ai trouvé la partie "essai", qui vient s'intercaler un peu à sa guise et sans trop d'égard pour l'histoire, intéressante, mais parfois, je trouve qu'elle traîne en longueur. En effet, à mon avis, le témoignage suffirait, puisqu'il est raconté de manière à nous faire voir les choses du point de vue du narrateur. Je préfererais en tirer moi-même mes conclusions avec mon propre raisonnement.

Enfin, c'est la partie "témoignage" qui m'a le plus touché. Là aussi, il y a parfois de longues digressions, mais je les ai adorées : voyages en montagne ou en Afrique noire, chez les paysans francais ou dans les banlieues d'émigrés espagnols... passionnant et instructif ! Et, bien sûr, il y a le récit de cet Amour, de l'impossible vie de couple, de la mort de l'enfant, centrale au livre et point de basculement...

Merci Georges, merci deux mille fois ! J'ai la malchance de n'avoir jamais eu de grands-parents à la fois vivants et communicatifs pour me raconter l'histoire de la vie, me parler de la Dame Nature, d'expériences à ne pas reproduire, relativiser et tisser des contes à propos de la vie, la mort, la vieilesse... tout cela avec tendresse et humour... Mais grâce à toi, j'ai l'impression d'avoir retrouvé un tel grand-père.

Et Mômmanh, aussi, bien sûr, notre grand-mère à tous.

Citation :

"Ils (les humains) ont eu beaucoup de mal à réaliser que tous les hommes de leur planète sont égaux. Il ne faudrait pas qu'ils répètent cette erreur avec les hommes de l'univers."

Chers esprits supérieurs, en quoi les hommes de la planète Terre sont-ils égaux ? éclairez-moi de votre sagesse, Ô mes Dieux !

Citation :

"Mais ce besoin qu'éprouvent les mâles terriens d'évacuer leur semence presque chaque jour et de la répandre dans le corps de n'importe quelle femelle « baisable » de leur environnement, nous sommes tout près de considérer cela comme une infirmité. Nous continuerons d'y réfléchir avec les Terriens eux-mêmes...

"Je m'étonne, Ô mes Dieux, que vous n'ayez pas compris cela : l'homme fonctionne comme le champignon...

Philipum

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Posté le dimanche 1er juin 2008

Tu dis, Philippum :

Citation :
"Chers esprits supérieurs, en quoi les hommes de la planète Terre sont-ils égaux ? éclairez-moi de votre sagesse, Ô mes Dieux !"

Il me faut préciser ce que j'entends par "égaux". Ce n'est pas "identiques", pour commencer. Ce n'est pas non plus "doués des mêmes capacités". "Egaux en droit" se rapproche beaucoup de ce que j'entends. En fin de compte, je veux dire que les hommes ont le même besoin d'existence et, à priori, les mêmes droit à cette fameuse existence. Les animaux aussi, d'ailleurs, ainsi que toute la nature. Et pourtant, je ne dirai pas que les animaux sont nos égaux. Il leur manque avant tout la conscience (La vache ne sait pas qu'elle finira à l'abattoir. ). Je pense aussi que la vie d'un Beethoven ou celle d'un Einstein méritent d'être préservées avant la mienne, parce qu'elles nous font progresser dans les voies de l'existence, parce qu'elles sont les plus utiles. Mais, à la naissance, tant que les individus n'ont pas fait leurs preuves, on doit leur donner des chances égales de se réaliser. Après, il faudrait peut-être instituer un SMIG exitentiel, et puis aider sans réserve ceux qui se révèlent être les meilleurs, les plus utiles. N'est-ce pas ce que notre société tente de faire, avec plus ou moins de bonheur ?
Merci d'avoir pris la peine de me lire, Philippum. Merci pour ta critique positive que je trouve sincère.
_________________

Georges. "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?"

Philipum, tu dis :

Citation :

"En effet, à mon avis, le témoignage suffirait, puisqu'il est raconté de manière à nous faire voir les choses du point de vue du narrateur. Je préfererais en tirer moi-même mes conclusions avec mon propre raisonnement."

« Les enfants des autres ne m'intéressent pas. » Moi aussi, j'ai cette tendance à rejeter les idées des autres, surtout quand elles contredisent les miennes. D'ailleurs, qui ne l'a pas, cette tendance ?
Mon roman vaut mieux que les idées qui le prolongent. La plupart des critiques me le disent. Mais il se trouve que je l'ai écrit dans le seul but de développer ces idées. D'ailleurs, certains épisodes ne sont que les fruits de ces idées, la mort de la petite fille, par exemple, et sa façon de dépasser cet insupportable anéantissement.
Ceci dit, quel est le plus important ? Que ce soit moi qui marque les buts ? Où que mon équipe gagne ?
J'essaie de comprendre le monde pour que nos enfants aient de meilleures chances de réaliser leur existence. Tu fais de même, comme tant et tant d'autres. Confrontons nos idées, approfondissons, creusons, piochons jusqu'à ce que le réel nous livre quelques secrets. Comprenant mieux le monde, nous pourrons peut-être l'empêcher de foncer dans le mur.

Georges

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Georges a écrit:

"Tu dis, Philippum :

Citation :

Chers esprits supérieurs, en quoi les hommes de la planète Terre sont-ils égaux ? éclairez-moi de votre sagesse, Ô mes Dieux !

Il me faut préciser ce que j'entends par "égaux". Ce n'est pas "identiques", pour commencer. Ce n'est pas non plus "doués des mêmes capacités". "Egaux en droit" se rapproche beaucoup de ce que j'entends. En fin de compte, je veux dire que les hommes ont le même besoin d'existence et, à priori, les mêmes droit à cette fameuse existence. Les animaux aussi, d'ailleurs, ainsi que toute la nature. Et pourtant, je ne dirai pas que les animaux sont nos égaux. Il leur manque avant tout la conscience (La vache ne sait pas qu'elle finira à l'abattoir. ). Je pense aussi que la vie d'un Beethoven ou celle d'un Einstein méritent d'être préservées avant la mienne, parce qu'elles nous font progresser dans les voies de l'existence, parce qu'elles sont les plus utiles. Mais, à la naissance, tant que les individus n'ont pas fait leurs preuves, on doit leur donner des chances égales de se réaliser. Après, il faudrait peut-être instituer un SMIG exitentiel, et puis aider sans réserve ceux qui se révèlent être les meilleurs, les plus utiles. N'est-ce pas ce que notre société tente de faire, avec plus ou moins de bonheur ?"

Je pense que la notion "égaux en droits" n'a de sens que si on parle d'individus de la même espèce. Comme tu le dis, les vaches sont hors-concours et n'auront jamais les même droits que les humains ; de même, des êtres de l'espace, à la conscience supérieure, ne nous laisseraient aucune chance. Mais même si on ne considère que les êtres humains, cela ne peut pas marcher, tu le dis toi-même : il y a des génies, qui mériteraient qu'on leur laisse un place d'honneur ; et j'affirme aussi qu'il y a des abrutis-nés nuisibles à la société, d'ailleurs, les gens qu'on enferme dans des asiles n'ont manifestement pas les même droits que les autres. à mon avis, l'égalité non-hypocrite des droits est une impossibilité, à moins que l'on contrôle des embryons avant la naissance comme dans "Brave New World" d'Aldous Huxley.

Georges a écrit :

"Philipum, tu dis :

Citation :

En effet, à mon avis, le témoignage suffirait, puisqu'il est raconté de manière à nous faire voir les choses du point de vue du narrateur. Je préfererais en tirer moi-même mes conclusions avec mon propre raisonnement.


« Les enfants des autres ne m'intéressent pas. » Moi aussi, j'ai cette tendance à rejeter les idées des autres, surtout quand elles contredisent les miennes. D'ailleurs, qui ne l'a pas, cette tendance ?
Mon roman vaut mieux que les idées qui le prolongent. La plupart des critiques me le disent. Mais il se trouve que je l'ai écrit dans le seul but de développer ces idées. D'ailleurs, certains épisodes ne sont que les fruits de ces idées, la mort de la petite fille, par exemple, et sa façon de dépasser cet insupportable anéantissement."


Oui, mais ce que je dis, c'est que relater ces épisodes suffit : à mon avis, il n'est pas besoin que l'auteur lui-même commente dans le roman les idées qui en ressortent.

Philipum

- - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Tu dis, Philippum :

"Citation :

Je pense que la notion "égaux en droits" n'a de sens que si on parle d'individus de la même espèce. Comme tu le dis, les vaches sont hors-concours et n'auront jamais les même droits que les humains ; de même, des êtres de l'espace, à la conscience supérieure, ne nous laisseraient aucune chance. Mais même si on ne considère que les êtres humains, cela ne peut pas marcher, tu le dis toi-même : il y a des génies, qui mériteraient qu'on leur laisse un place d'honneur ; et j'affirme aussi qu'il y a des abrutis-nés nuisibles à la société, d'ailleurs, les gens qu'on enferme dans des asiles n'ont manifestement pas les même droits que les autres. à mon avis, l'égalité non-hypocrite des droits est une impossibilité, à moins que l'on contrôle des embryons avant la naissance comme dans "Brave New World" d'Aldous Huxley."

Je parlais de l'égalité de droit et non de l'égalité de fait. Je pensais à l'inégalité de droit qui existait en France avant la Révolution. En voici l'illustration :

Citation :

« ... à la Comédie Française, en présence d'Adrienne Lecouvreur, le Chevalier (de Rohan Chabot) revient à la charge. Voltaire alors répond qu'il commençait son nom et que Chabot finissait le sien. Rohan lève sa canne, mais se ravise. Quelques jours plus tard, Voltaire déjeunant chez le duc de Sully est appelé à la porte. Des gaillards le rossent à coups de bâtons, sous les yeux de Rohan. Apparemment anodin, l'épisode de la bastonnade allait avoir des conséquences considérables sur l'avenir de l'écrivain et constitue l'un des moments critiques de son existence.

Humilié, Voltaire chercha à se venger. Il comprit rapidement qu'il n'obtiendrait rien de la justice - quel poids auraient ses récriminations contre un membre de la puissante famille des Rohan ? - et décida de provoquer son ennemi en duel. L'affaire fit du bruit, Voltaire fut arrêté et conduit à la Bastille... »

(Trouvé sur le site MEMO)

Le roturier Voltaire avait beaucoup moins de droits que le plus insignifiant des nobles. L'égalité en droits que nous avons acquise grâce à des gens comme Voltaire, pensez-vous qu'elle soit une simple hypocrisie ?
L'égalité des chances, c'est autre chose. Essayer de la réaliser au moins à l'école coûte cher, mais cela permet à des talents de se révéler. Cela devrait aussi permettre à la démocratie de fonctionner, les citoyens éclairés votant mieux que les ignorants. Cela amèliore la qualité de vie des petits.
Tendre vers l'égalité des chances. jusqu'où faut-il aller dans cette voie pour améliorer au mieux l'existence humaine ?

Juin 2008

Extrait d'un forum sur Alexandrie Online :

Posté par Antoine : 2008-06-17 23:35:00

Ce message ne doit pas être tenu comme un commentaire, mais plutôt comme l'expression d'une émotion : je n'ai lu pour le moment qu'un peu plus de trente pages, et j'éprouve une sorte d'émerveillement à la lecture de cet ouvrage. Il s'agit d'une éducation sentimentale, mais qui sait toucher à l'universalité, à une conception, j'ai envie de dire, panthéiste du monde ; l'amour est au centre, mais ensuite nous accédons à une espèce de roman total, dans le genre de ceux susceptibles de changer la vie. Le style y est pour beaucoup : un équilibre subtil entre poésie, sobriété et sagesse. Non, franchement, je découvre Georges Réveillac avec grand plaisir !

Je n'ai pas l'habitude de "m'emballer", et je tiens à réserver toutefois mon jugement pour l'instant

Antoine

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Posté : 2008-07-14 23:24:00

Merci Antoine. J'espère que ton commentaire aura une suite. Je sais comme il peut être difficile de trouver le temps de lire et de critiquer nos collègues en écriture. Je vais faire un effort.

J'ai d'abord cogité un pavé,mi-roman, mi-philosophie, pour présenter ma théorie de "la Lutte Pour l'Existence" : Mon Amour. J'ai entendu plusieurs critiques disant que le roman serait bon s'il n'était étouffé sous le fratras théorique. J'ai donc débarrassé, autant que posssible, le roman d'amour de son support philosophique et j'ai publié « De la Terre jusqu'au Ciel ».
Eh bien, surprise, surprise. Devinez quoi ?... La version lourde, avec toute la théorie, est lue davantage que le simple roman. De plus, il y a comme un effet "bouche à oreille" : depuis un mois, Mon Amour a été téléchargé 40 fois. Serait-ce le roman qui aurait réveillé l'intérêt pour la théorie ?

Georges
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Posté : 2008-07-16 00:22:00

Ah ! Je n'ai pas lu "Mon amour", mais d'une manière générale je ne suis pas contre les digressions philosophiques dans le roman, bien au contraire (cf Diderot, Kundera... ) à condition que le tout reste léger et bien proportionné ; il est vrai que pour ce qui est du texte que je suis en train de lire, je le trouve très agréable, très "lisible", et en même temps je me dis qu'ajouter encore de la réflexion alourdirait certainement le sujet. Mais là encore je parle pour ne rien dire, vu que je n'ai pas lu "Mon amour". L'important (tout à fait réel, celui-là) est que je demeure captivé par « De la Terre jusqu'au Ciel », mon intérêt ne faiblit pas.

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Posté : 2008-07-24 00:46:00

L'ASPECT AUTOBIOGRAPHIQUE

Ma lecture se poursuit, toujours avec le même plaisir. L'aspect autobiographique me semble évident, et je pense notamment aux romans de Jean Rouault, notamment "Des hommes d'honneur", jusque dans l'apparition d'une deux chevaux, source d'humour pour l'un comme pour l'autre. Comment rendre intéressant pour un lecteur lambda et anonyme le fait de raconter sa vie ? En stylisant, à travers l'humour, en parvenant à rendre attachants des personnes réelles devenant ici de véritables "personnages", en sachant mettre le doigt sur ce qui fera mouche, comme dans la "menuiserie" de Garcia Marquez, qui lui aussi prétend que l'on peut TOUT dire de manière divertissante.

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Posté : 2008-08-04 00:38:00

Je viens de terminer la lecture. Mon intérêt n'a jamais faibli jusqu'à la fin !

Je retiendrai quelques éléments dans les dernières pages :

- La contestation de l'aspect autobiographique avec cet aparté concernant Estelle (le narrateur n'a pas eu de fille, il nous le dit, ce qui remet tout en question, comme l'a regretté un commentateur de l'oeuvre).

- La confrontation de l'idéal communiste à la réalité africaine.

- La mise en lumière de la portée philosophique à la toute fin.

- Et puis, bien sûr, le portrait tout au long du livre du personnage de Jeanne, une belle réussite et un très bel hommage.

« De la Terre jusqu'au Ciel » est un beau roman d'amour, et aussi davantage. Mon commentaire suivra dans les prochains jours.

Antoine

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Posté : 2008-10-24 23:05:00

Mon ouvrage n'est pas une autobiographie, mais j'ai pioché dans la réalité que je connais pour pétrir mes personnages. Je n'ai pas raconté ma vie car tel n'était pas mon but. Et puis, qui est capable de raconter sa vie ? Pas moi, en tout cas.

Merci Antoine de persévérer.

J'ai délaissé Alexandrie ces derniers temps car j'étais débordé. Cependant, je ne vous oublie pas. Entre autres, j'ai fait un petit voyage en Egypte où j'ai vu des merveilles. Que d'efforts « pharaoniques » pour gagner la vie éternelle ou, à défaut, la pérennité. Que de beautés offertes aux dieux et aux touristes ! Quelle belle histoire que celle-là !

Il se passe des choses sur mon site. Mon livre a été téléchargé 74 fois ce mois-ci. C'est un record. Et ce chiffre ne concerne que les 23 premiers jours du mois. Le précédent record était de 60 téléchargements pour un mois entier. Sur ces 74 téléchargements, 21 seulement proviennent d'Alexandrie, c'est-à-dire un petit tiers. Auparavant, la presque totalité passait par le site de Pascal. Je pense qu'un certain bouche à oreille conduit des lecteurs vers mon site. Comme j'y ai fait beaucoup de pub pour Alexandrie, j'espère y amener quelques visiteurs et payer ainsi une partie de ma dette.

La version complète de mon ouvrage, celle qui contient la théorie, est toujours la préférée : 39 téléchargements contre 35 pour « De la Terre jusqu'au Ciel ». Là encore, je suis satisfait puisque mon but est de diffuser la « Théorie de la Lutte pour l'Existence ».

A bientôt sur Alexandrie

Billets de l'auteur

28 février 2015

Et si les historiens devenaient faiseurs de concorde ?

Les convictions antagonistes qui déchirent l'humanité ont presque toujours une origine historique. Et, le plus souvent, chaque camp reste fixé sur ses positions, n'écoutant que sa propre voix. Donc, les historiens des camps adverses sont les plus crédibles pour découvrir et retracer cette histoire. Ce faisant, ils devraient trouver les conditions qui, autrefois, conduisirent les hommes à élaborer les convictions en conflit. Alors, chacun pourra s'apercevoir que les conditions historiques en question n'existent plus et que les conditions nouvelles appellent des réponses nouvelles.

A ce stade, le conflit est presque désamorcé. Cependant, les réponses nouvelles doivent être en accord avec les idéologies. De nouveaux conflits peuvent donc surgir. Et ceux-là seront plus coriaces.

D'une manière très schématique, une idéologie est une carte, plus ou moins juste, de notre monde dans toutes ses dimensions, avec ou sans dieux, accompagnée des règles de navigation ; car les hommes s'en servent pour diriger le vaisseau de leur chétive existence dans l'univers émergeant à peine de la purée de pois. L'idéologie est sacrée : on ne change pas d'idéologie comme de chemise. Tout le monde en a une, mais ceux qui croient ne pas en avoir se présentent comme les détenteurs de la vérité. Les idéologies sont aussi indispensables que les cartes et la boussole pour naviguer, mais elles deviennent des fléaux quand elles sont fermées, c'est-à-dire quand elles interdisent toute remise en question.

Voilà pourquoi les conflits de nature idéologique sont les plus difficiles à résoudre.

Prenons donc un conflit exempt d'idéologie pour illustrer cette réflexion.

Le patronat français et les syndicats ne parviennent presque jamais à s'entendre. Interrogeons l'histoire. Peut-être qu'elle nous dira ceci.

La noblesse française n'a jamais voulu renoncer à ses privilèges. Contrairement aux autres pays d'Europe, la France a dû faire la Révolution de 1789 pour l'amener à la raison. Illico, la bourgeoisie française l'a remplacée, copiant le même comportement : les pauvres devaient rester à leur place. Face à cette intransigeance, les pauvres ont conclu que le capitalisme est irrémédiablement mauvais et ils se sont tournés vers les mouvements qui voulaient sa disparition : socialistes, anarchistes, communistes. Ce clivage s'est transmis de génération en génération.

Ayant pris conscience de ces faits historiques, les patrons peuvent enfin comprendre que leur comportement est contraire aux valeurs de la République et les salariés vont peut-être enfin réaliser qu'aucune économie socialiste n'ayant jamais tenu la route, il serait sage de s'entendre avec les patrons.

Mais ceci n'est qu'une caricature de ce que trouveraient les vrais historiens. Quelles idéologies s'opposeraient à cet accord ? Les anarchismes, les communismes, les socialismes anticapitalistes, les ultra libéralismes, les royalismes... Mais leurs faibles effectifs seraient emportés dans le courant d'une majorité consensuelle.

D'ailleurs, il est probable que les conflits idéologiques peuvent être désamorcés de la même façon.

Forts de ce succès, on pourrait s'attaquer à tous les conflits de la Terre, ceux qui, dans le panier de crabes où nous cherchons à vivre, opposent les ultralibéraux, les sociaux démocrates, les Témoins de Jehova, les guerriers djihadistes, les banquiers, les Américains, les Chinois, les écologistes, les anarchistes, les parias, les femmes... J'arrête là, car dans un an, la liste serait toujours incomplète.
Nous avons toujours le droit de rêver.

Pour commencer, on choisirait un seul parmi les milliers de conflits en cours. Les historiens des camps opposés seraient chargés d'enquêter sur les origines de ce conflit. Cela donnerait lieu à un débat public, toujours entre historiens. Un de nos grands médias se chargerait de l'organisation.
Et peut-être qu'à l'issue du processus, la vie sur terre serait un tout petit peu améliorée.

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